On estime qu’en Suisse, 15 000 jeunes filles et femmes sont menacées de subir une mutilation génitale féminine, ou l’ont déjà subie. Ces femmes ont le droit d’être protégées et d’obtenir des soins appropriés. Le Réseau suisse contre l’excision s’engage pour ces femmes.
En 2012, la Suisse a créé sa propre législation pour pénaliser les mutilations génitales féminines. Mais l’interdiction pénale ne suffit pas : afin de briser le tabou entourant cette tradition millénaire, il faut mener un important travail de sensibilisation auprès des communautés migrantes touchées.
Le Réseau suisse contre l’excision dispose d’un large éventail de mesures permettant d’assurer la protection et la prise en charge des filles et des femmes qui ont subi une excision ou qui risquent d’en subir une. Les mutilations génitales féminines représentent une problématique complexe, car les schémas et modèles de pensées qui les sous-tendent sont nombreux. Les approches pour les combattre doivent donc être à la mesure de cette complexité.
Le réseau travaille donc avec une cinquantaine d’hommes et de femmes qui organisent régulièrement des événements dans leurs communautés. Avec beaucoup de patience et de respect, ces personnes posent la base de confiance nécessaire pour parler des conséquences de l’excision.
Le Réseau suisse contre l’excision offre un conseil aux personnes directement concernées ainsi qu’aux professionnels. Comme les compétences nécessaires font souvent défaut, il forme les experts du social, de l’asile et de la santé. Le réseau gère aussi un site Internet et soutient la création de points de contact régionaux permettant aux personnes concernées de trouver rapidement de l’aide.
