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18% des étudiantes et des étudiants déclarent avoir des problèmes de santé

Nov 19, 2018 | Archive, Pauvreté, Santé, accès aux soins

18% des étudiant-e-s indiquent avoir des problèmes de santé de longue durée. Par rapport à la population résidante du même âge, les étudiant-e-s jugent leur santé moins bonne. Ces résultats sont tirés du rapport thématique de l’enquête 2016 sur la situation sociale et économique des étudiant-e-s de l’Office fédéral de la statistique (OFS). Ces chiffres montrent un lien entre santé et situation économique.

18% des étudiant-e-s déclarent avoir au moins un problème de santé de longue durée. Elles et ils mentionnent le plus souvent des maladies chroniques (41%) et des problèmes psychiques (26%). Les difficultés à apprendre (5%), à voir ou à entendre (4%) et à marcher (3%) sont ci-tées moins fréquemment.

Situation financière et intégration sociale

10% des étudiant-e-s déclarent être limités dans leurs études par des problèmes de santé de longue durée. Ce groupe d’étudiant-e-s est dans une situation financière nettement plus défa-vorable que la moyenne. 59% d’entre eux déclarent avoir des difficultés financières (moyennes à très grandes) contre 43% pour l’ensemble des étudiant-e-s. S’agissant de l’intégration sociale, 20% des étudiant-e-s limités dans leurs études par des problèmes de santé indiquent ne pas être satisfaits (du tout) de leur vie sociale contre 11% pour l’ensemble des étudiant-e-s. Il n’est toutefois pas possible d’établir que ces difficultés sont des causes ou des

Plus de problèmes de santé au féminin

La majorité (77%) des étudiant-e-s des hautes écoles suisses évaluent leur état de santé général comme bon, voire très bon. 23% le jugent assez bon, mauvais ou très mauvais. Cette évalua-tion varie notamment en fonction du sexe et de l’âge. Dans les deux groupes les moins âgés (jusqu’à 20 ans et de 21 à 25 ans), ils sont environ 80% à juger être en bonne ou en très bonne santé. Dans les trois groupes les plus âgés (de 26 à 30 ans, de 31 à 35 ans et plus de 35 ans), les proportions s’élèvent à 70% environ. Les femmes sont moins nombreuses que les hommes à juger leur état de santé bon ou très bon (73% contre 81%).

Différences avec la population résidante du même âge

Dans la population résidante permanente, 94% des 20 à 35 ans jugent leur état de santé général bon ou très bon, alors que c’est le cas de 77% des étudiant-e-s de ce même groupe d’âge. En d’autres termes, les étudiant-e-s évaluent plus négativement leur état de santé que la population résidante permanente. Cela pourrait notamment résulter d’un cumul de différentes difficultés. Aux contraintes générales que représentent les études pour l’ensemble des étudiant-e-s s’ajoute pour environ trois quarts d’entre eux la charge de l’exercice d’une activité rémunérée. En outre, par rapport à la population résidante permanente du même âge, les étudiant-e-s sont en moyenne plus souvent concernés par des privations matérielles, font état d’un revenu moyen plus faible et d’une satisfaction moindre quant à leur situation financière.

Source : Office fédéral de la statistique