À l’occasion de la Journée mondiale des réfugiés 2025, Eurodiaconia attire l’attention sur les obstacles structurels auxquels sont confrontées les femmes réfugiées.

23 Juin 2025

Lead : L'organisation faîtière paneuropéenne de la diaconie appelle à des réformes globales pour une politique d'intégration inclusive et respectueuse de l'égalité des sexes.

À l’occasion de la Journée mondiale des réfugiés, le 20 juin 2025, Eurodiaconia, l’organisation faîtière paneuropéenne de la diaconie, rappelle le droit d’asile et la responsabilité internationale de protéger les personnes qui fuient la guerre, la violence ou la persécution. « Demander l’asile est un droit. La protection des réfugiés n’est pas seulement un devoir moral, mais aussi une obligation juridique », indique le communiqué. En 2024, plus de 910 000 premières demandes d’asile ont été déposées dans l’UE, dont près d’un tiers par des femmes et des filles, dont beaucoup avec des enfants.

L’organisation souligne en particulier les discriminations multiples et croisées auxquelles sont confrontées les femmes réfugiées. Celles-ci vont de l’accès limité à l’éducation, aux cours de langue, à la reconnaissance des qualifications et au marché du travail, au manque de structures d’accueil pour les enfants, à l’absence de statut juridique et au stress psychologique. Il en résulte souvent une précarité de l’emploi sans protection sociale. Selon l’analyse, cela sape non seulement l’autonomie et le bien-être des femmes concernées, mais empêche également leur participation sociale et économique à long terme.

Avec sa nouvelle campagne « The Faces behind the cases », Eurodiaconia souhaite donner un aperçu concret de la réalité quotidienne des femmes réfugiées dans quatre pays européens. L’objectif est de passer des chiffres abstraits aux histoires personnelles et d’attirer l’attention sur les obstacles structurels. Il apparaît clairement que l’intégration sociale va bien au-delà de la simple intégration sur le marché du travail. Il s’agit de créer des espaces de guérison, d’appartenance et de possibilité de mener une vie autodéterminée.

Eurodiaconia appelle l’UE et ses États membres à prendre des mesures concrètes. Il s’agit notamment de proposer des offres d’intégration adaptées au genre et sensibles aux traumatismes, de supprimer les obstacles juridiques et structurels à l’accès au travail et au droit de séjour, d’investir dans la garde d’enfants, le logement et la santé, et de protéger efficacement les normes du droit du travail. En outre, les organisations autonomes de réfugiés et de migrants devraient être activement associées à l’élaboration et au suivi des mesures de politique migratoire.

En conclusion, Eurodiaconia appelle à une politique d’asile fondée sur les droits humains, qui ne soit pas marquée par la stigmatisation, mais par la solidarité et des solutions à long terme. L’Europe doit assumer ses responsabilités et montrer « qu’il est possible d’offrir une vie digne et sûre aux personnes en quête de protection ».