A nouveau une nette augmentation des enfants hospitalisés en raison d’une mise en danger du bien-être de l’enfant

1 Mai 2024

11% de cas de protection de l'enfant en plus ont été recensés l'année dernière dans les hôpitaux suisses. Cette nette augmentation des chiffres reflète une tendance de longue date, selon l'Association Suisse pour la Protection de l'Enfant.

2097 enfants ont dû être traités à l’hôpital en 2023 en raison d’une mise en danger du bien-être de l’enfant. Cela correspond à une augmentation de 11% par rapport à l’année précédente. C’est ce qu’annonce l’Association Suisse pour la Protection de l’Enfant dans un communiqué de presse.

Le nombre de cas non recensés est élevé, poursuit le communiqué. Tous les enfants dont le bien-être est menacé ne sont pas traités à l’hôpital, loin s’en faut. Souvent, la souffrance des enfants victimes de violence reste longtemps méconnue.

Le nombre d’enfants recensés par les groupes de protection de l’enfance qui ont subi des maltraitances psychologiques en étant témoins de violences domestiques a augmenté de manière significative. La violence psychique peut avoir des conséquences importantes et éventuellement à vie pour les enfants concernés, selon le communiqué.

Selon l’Association Suisse pour la Protection de l’Enfant, le droit à une éducation non violente constitue le fondement de la protection des enfants contre la violence. Fin 2022, le Parlement a dit oui à l’ancrage de l’éducation non-violente. Les chiffres actuels des cliniques pédiatriques suisses ont mis en évidence la nécessité d’une telle loi.

Les statistiques des cliniques pédiatriques suisses montrent une fois de plus que les jeunes enfants sont touchés de manière disproportionnée par la violence. En bas âge, les enfants sont moins impliqués dans les contextes institutionnels. C’est pourquoi tous les professionnels de la protection de l’enfance jouent un rôle important dans le dépistage précoce de la violence envers les enfants, poursuit le communiqué.

Des professionnels informés et sensibilisés peuvent reconnaître à temps la souffrance d’un enfant victime de violence et influencer son bien-être de manière déterminante. L’Association Suisse pour la Protection de l’Enfant propose à cet effet, outre la série de guides, des formations continues pour les professionnels de la petite enfance.