La lutte contre la pauvreté et la crise climatique ne peut être couronnée de succès que si les deux sont abordés ensemble, a déclaré Peter Lack, directeur de Caritas Suisse, cité dans le communiqué de presse.
Les personnes qui vivent dans l’extrême pauvreté sont plus vulnérables face aux sécheresses et aux inondations. Parallèlement, de tels événements augmentent le risque de tomber dans l’extrême pauvreté. Ainsi, selon la Banque mondiale, jusqu’à 20 pour cent de personnes supplémentaires pourraient tomber dans l’extrême pauvreté au cours des six prochaines années en raison du changement climatique, écrit Caritas Suisse. En outre, jusqu’à 135 millions de personnes devraient donc survivre avec moins de 2,15 dollars US par jour.
Le changement climatique accentue également les inégalités sociales et renforce la migration. Caritas voit dans ses pays de projet comment des régions entières deviennent inhabitables, poursuit le communiqué. Il est inacceptable que les coûts du changement climatique soient supportés de manière disproportionnée par les pays dans lesquels les gens ont déjà du mal à couvrir leurs besoins de base, alors qu’ils ont le moins contribué à la crise climatique.
C’est pourquoi Caritas demande à la délégation suisse de s’engager pour un financement climatique équitable lors de la conférence sur le climat à Bakou. Parallèlement, Caritas met en garde contre une réduction des fonds alloués à la coopération suisse au développement, qui a fait ses preuves.
La conférence mondiale sur le climat en Azerbaïdjan s’achève cette semaine. La question de savoir combien d’argent doit être mis à la disposition des pays pauvres pour qu’ils puissent s’adapter au changement climatique a été le grand point de discorde, selon Caritas Suisse. Ce thème restera d’actualité au-delà de la conférence, car la crise climatique est l’une des principales causes de l’aggravation de la pauvreté dans le monde.