La société est confrontée à une possible pénurie d’énergie. L’Église évangélique réformée de Suisse a publié des réflexions sur ce que cela pourrait signifier pour l’action des Églises. Dans une perspective diaconale, la pénurie d’énergie est importante, car les personnes qui sont déjà menacées de pauvreté et qui ne disposent pas d’un tampon financier sont confrontées à de nouveaux dangers.
Dans un bref document, Diaconie Suisse fait des suggestions sur la manière dont les paroisses peuvent se comporter face à ces défis. Ainsi, les paroisses peuvent examiner la possibilité d’augmenter temporairement les ressources pour l’accompagnement social et spirituel ou pour les contributions de soutien.
En conséquence, les contacts avec les personnes susceptibles d’être concernées devraient être assurés par des collaborateurs, des employés ou des bénévoles ainsi que par d’autres multiplicateurs. Parallèlement, il est recommandé de créer un réseau avec des acteurs de la société civile et des institutions étatiques.
Sur cette base, la paroisse peut utiliser les ressources mises à disposition pour le conseil socioprofessionnel et l’accompagnement spirituel des personnes concernées et leur éventuelle orientation vers d’autres institutions d’aide, ainsi que pour d’éventuelles possibilités de soutien financier en faveur de personnes qui se trouvent dans une situation de détresse aiguë en raison de la situation actuelle.
Les membres de l’Assemblée plénière de Diaconie Suisse ont discuté des options d’action pendant l’assemblée du 14 novembre. Pour les personnes vulnérables, les situations de détresse économique ne se sont pas terminées avec l’hiver. Comme les factures de chauffage des mois d’hiver n’arriveront qu’au printemps et que certaines personnes pourront encore vivre sur leurs économies pendant l’hiver, les services sociaux s’attendent à ce que la situation reste tendue pour les personnes en situation de pauvreté en été et en automne 2023, selon l’Assemblée plénière.
La situation actuelle devrait également inciter la Diaconie des Églises à aborder les perspectives sociopolitiques. Il s’agirait par exemple de s’engager pour un soutien sociopolitique approprié des personnes en situation de pauvreté, comme l’adaptation des directives CSIAS, ainsi que pour une transformation écologique de notre modèle de société.
Au vu de l’urgence des situations d’urgence existantes, les paroisses devraient examiner la possibilité d’augmenter leurs crédits pour l’aide immédiate.
Elles sont également invitées à intensifier le travail de proximité comme les services de visite, selon l’assemblée plénière. Outre l’aspect communautaire, les personnes touchées par la pauvreté pourraient être rendues attentives aux offres de conseil. Il y a là un potentiel considérable pour le recours au bénévolat.
L’expérience montre que les initiatives sociales sur place sont surchargées au vu de la situation actuelle. Il serait bon d’examiner si les paroisses pourraient apporter leur soutien sous une forme appropriée.