Diakonie Autriche présente un programme d’intégration pour une ouverture rapide du marché du travail

2 Juin 2025

Avec un vaste programme d'intégration, Diakonie Austria réclame moins de bureaucratie et un accès immédiat au marché du travail pour les réfugiés, avant même que le gouvernement ne décide de nouvelles mesures.

Avant même que le Conseil des ministres ne se penche mercredi sur de nouvelles mesures d’intégration, Diakonie Austria présente un programme axé sur la pratique qui définit l’accès au marché du travail comme « la clé de l’intégration ». Selon Maria Katharina Moser, directrice de la Diakonie, il est essentiel d’ouvrir la voie à l’emploi, actuellement « bloquée par des obstacles inutiles ». « Il faut enfin des règles claires, moins de bureaucratie et plus de soutien pour les personnes qui veulent travailler et qui sont également nécessaires », indique le communiqué.

Au cœur de la proposition figure un test de compétences obligatoire dès le début de la procédure d’asile. Sur la base de cette évaluation, un plan d’intégration individuel doit être élaboré et accompagné par des coaches en intégration. « Le test de compétences permet de mettre en évidence les connaissances, les aptitudes et les compétences et de proposer des cours adaptés », indique le communiqué. Afin que les jeunes ne soient pas laissés pour compte, la Diakonie demande également que les jeunes réfugiés et les jeunes adultes soient soumis à une obligation de formation pendant la procédure.

Sous le titre « Intégration dès le premier jour – pour tous », l’organisation demande que les demandeurs d’asile puissent suivre immédiatement des cours d’allemand et de qualification. La restriction actuelle à une mise à disposition « dans la mesure des possibilités » est « contre-productive et peu judicieuse », souligne M. Moser.

Afin que l’intégration ne se heurte pas à des formalités, l’obligation d’autorisation de travail et les limites restrictives sur les revenus supplémentaires dans le cadre de l’aide sociale doivent être supprimées. Dans le même temps, la Diaconie plaide en faveur d’un droit à des prestations d’intégration sur le modèle de l’aide sociale et de la possibilité de demander à l’avenir une carte rouge-blanc-rouge en Allemagne, indépendamment du statut de protection.

Selon la Diaconie, le manque de logements abordables reste un obstacle à l’autonomie. Elle propose une « phase de transition » avec des modèles d’épargne, des fonds de cautionnement et des règles transitoires afin de faciliter le passage de l’aide sociale à un logement indépendant. En outre, un programme national de logements pour débutants doit être relancé, « comme il existait déjà auparavant au niveau fédéral », afin de soutenir durablement les efforts d’intégration.

La Diakonie fait valoir que son programme ne profiterait pas seulement aux réfugiés, mais contribuerait également à lutter contre la pénurie croissante de main-d’œuvre. L’intégration deviendrait ainsi une réalité « dès le premier jour », à condition que les responsables politiques et administratifs mettent en place les conditions-cadres proposées.