« Lorsque des personnes disent qu’elles ne veulent plus vivre, nous sommes tous interpellés. C’est un signal d’alarme à prendre très au sérieux pour une crise dont il ne semble pas y avoir d’issue », a déclaré Rüdiger Schuch, président de Diakonie Deutschland, cité dans un communiqué de presse à l’occasion de la Journée mondiale de la prévention du suicide.
La loi sur la prévention du suicide demandée par le Bundestag allemand est une étape nécessaire pour protéger les vies humaines et empêcher les pensées suicidaires de se développer. Tous les groupes de personnes doivent être inclus dans la prévention du suicide, en particulier les enfants et les adolescents, chez qui le suicide représente la deuxième cause de décès la plus fréquente.
La Cour constitutionnelle fédérale a reconnu en 2020 le droit au suicide librement responsable, poursuit le communiqué. Le jugement met l’accent sur l’autonomie de l’individu, mais souligne également le devoir de l’État de protéger la vie. Le suicide ne doit jamais devenir une option normale.
Du point de vue de Diakonie Deutschland, la prévention doit commencer tôt et englober de nombreux domaines, des écoles aux plateformes numériques en passant par les communes et les services sociaux. Il faut un cadre légal qui regroupe ces mesures, les finance et les garantisse à long terme.
Cette année, la Journée mondiale de prévention du suicide a pour thème « Parlons-en ». Il est important que les pensées suicidaires ne soient pas taboues, mais il est tout aussi important que le suicide ne soit pas considéré comme une issue acceptée. L’équilibre entre un dialogue ouvert et la protection de la vie en est la clé, a-t-il ajouté.
