EPER : “Conséquences désastreuses pour le Sud mondial”

22 Sep 2023

L'EPER et Alliance Sud critiquent les plans du Conseil fédéral pour réorienter la coopération internationale. Le cadre financier, en particulier, aurait des conséquences catastrophiques pour le Sud global. L'EPER demande en outre que le renforcement des droits humains ait plus de poids.

Des crises qui se chevauchent et les conséquences de la guerre d’agression de la Russie contre l’Ukraine ont conduit à de graves reculs dans la lutte contre la pauvreté et à une augmentation des inégalités globales, explique l’EPER dans un communiqué de presse accompagnant sa prise de position. La réalisation des objectifs de l’Agenda 2030 s’éloigne de plus en plus.

C’est pourquoi l’intention du Conseil fédéral de retirer du cadre financier de la CI les fonds dont l’Ukraine a un besoin urgent pour sa reconstruction et de provoquer ainsi une diminution des fonds disponibles pour le Sud global frappé par la crise est incompréhensible.

Une situation extraordinaire comme la guerre en Ukraine nécessite des moyens extraordinaires, poursuit le communiqué. Les habitants du Sud ne doivent pas en payer la facture. Le recul du financement du développement à 0,36 pour cent du revenu national brut est également grave. Cela représente la moitié de l’objectif convenu au niveau international et le niveau le plus bas depuis dix ans. Ce taux est inacceptable et indigne d’un pays riche comme la Suisse.

Dans l’ensemble, le renforcement des droits de l’homme ainsi que la protection des défenseurs des droits de l’homme devraient avoir plus de poids dans la nouvelle stratégie, poursuit l’œuvre d’entraide. Pour promouvoir des processus et des institutions participatifs et démocratiques, les droits de l’homme et la paix ainsi que la lutte contre l’injustice et la corruption, la collaboration avec la société civile serait centrale et devrait être renforcée.