Le mercredi 9 novembre 2022, 25 participants se sont réunis pour la rencontre du Forum de Diaconie. Le thème de la rencontre était : “La diaconie pour tous – Dans l’action diaconale, les Églises et les œuvres cheminent ensemble”. La manifestation a eu lieu à l’église EMK de Zurich4 .
La rencontre a débuté par les rapports de quatre œuvres diaconales sur la manière dont elles collaborent avec les Églises cantonales réformées et catholiques dans le cadre de différents projets et approches, ainsi qu’avec la paroisse réformée d’Aarau dans le cadre du projet de l’EPER. Les autres responsables d’œuvres qui ont participé ont identifié des possibilités d’entrer dans une coopération avec les églises pour des tâches communes. Les quatre projets présentés ont mis l’accent sur le christianisme d’action.
Friederike Rass, directrice générale de l’œuvre sociale du pasteur Sieber, a rappelé les paroles du fondateur, qui proclamait et vivait la parole et l’action, la théologie et la diaconie comme une unité. Dans son œuvre, les trois aumôniers sont là pour des entretiens, des services religieux et des services d’adieu et même de mariage.
Lors de la présentation du projet, la directrice de Solidara Zurich Beatrice Bänninger a mentionné une déclaration du professeur Daniel Hell “Si le Yucca n’existait pas, il faudrait l’inventer”.
Lors de la table ronde qui a suivi, le conseiller d’Eglise Bernhard Egg de l’Eglise réformée de Zurich a exprimé de manière unanime qu’il ne devait pas y avoir de concurrence entre la diaconie ecclésiale et institutionnelle. Selon les participants, la diaconie communautaire et la diaconie d’entreprise se complètent.
Les présentateurs de projets ont fait remarquer à la tribune que les services publics qui les soutiennent financièrement recourent volontiers aux bonnes structures et au travail social professionnel des œuvres et les apprécient à leur juste valeur.
Dans le projet Caritas Tandem “zäme-da”, où les réfugiés sont accompagnés 1:1 par des personnes encadrées par des professionnels issus des paroisses et des communautés religieuses, les responsables étatiques du projet d’intégration cantonal ne cessent de répéter que l’État ne pourrait pas fournir un tel engagement.
Regula Rickenbacher, responsable de projet de l’EPER, a également expliqué comment ils accompagnent des réfugiés ukrainiens dans une tour de la ville d’Aarau, au-delà du mandat d’encadrement proprement dit de la ville, avec des offres “sur-plus” et d’autres prestations.
Il est apparu clairement que les différentes approches des œuvres diaconales devaient être développées dans le cadre d’une discussion commune. Avec quels projets diaconaux abordons-nous l’avenir en tant qu’œuvres chrétiennes face à une société multiculturelle et séculière ? Comment la diaconie peut-elle se profiler sur le marché public des offres d’aide professionnelles ? Quelles sont les niches, voire les approches prophétiques de la diaconie face à la primauté de l’économie dans les systèmes sociaux et de santé ? Ces questions continueront à être abordées et traitées par le Forum de Diaconie.
Rapport : Roland Luzi.