Cela constituerait également une attaque contre l’autodétermination et la dignité des réfugiés, selon l’organisation. On rappelle que les conventions internationales sur les droits de l’homme consacrent le droit fondamental à la sécurité sociale et, par extension, à la protection sociale.
Selon la Convention relative au statut des réfugiés de 1951, les Etats doivent accorder aux réfugiés le même accès à la protection et à l’assistance sociale qu’à leurs propres ressortissants, précise le communiqué. Ce droit doit être accordé à tous les réfugiés qui ont un droit de séjour en Suisse, indépendamment de leur statut de séjour.
L’introduction d’un autre système pour les réfugiés reconnus, les personnes admises à titre provisoire et les personnes bénéficiant d’une protection temporaire, comme par exemple l’utilisation de cartes de paiement au lieu du paiement en espèces des prestations sociales, est actuellement à l’étude. Si un système différent de celui appliqué aux citoyens suisses devait être mis en place, cela pourrait conduire à des situations discriminatoires, selon le HCR.
La liberté de déterminer de manière autonome comment disposer de son propre argent dans le cadre des règles en vigueur en matière d’aide sociale est une question de dignité, a-t-il ajouté. Le fait de pouvoir choisir librement où et combien d’argent on dépense pour les soins de base ou d’autres activités dans les limites prescrites favorise également la participation sociale des personnes issues de l’asile.
Selon le communiqué, il n’existe pas de preuves fondées que les réfugiés transfèrent de l’argent à l’étranger à des fins illégales. De même, le fait que de nombreux réfugiés soient séparés de leur famille, y compris de leurs enfants, qui se trouvent encore dans leur pays d’origine ou qui attendent dans des situations dangereuses et précaires un regroupement familial, n’est souvent pas pris en compte.