Afin de lutter contre ces crimes et de sensibiliser la population, des conférences, des discussions et des présentations seront organisées dans dix cantons, indique l’Office fédéral de la police dans un communiqué de presse.
La traite des êtres humains est une forme d’esclavage moderne, poursuit le communiqué. Les trafiquants sont souvent membres d’organisations criminelles. Ils profitent des conditions de vie souvent précaires et de la vulnérabilité de leurs victimes pour les exploiter sexuellement et utiliser leur force de travail. Pour ce faire, ils recourent à différents moyens, dont la violence, les menaces et la contrainte.
Selon le communiqué, la traite des êtres humains est une réalité en Suisse. Chaque année, 400 à 500 victimes en moyenne sont prises en charge, accompagnées et conseillées par des associations de soutien. Mais ce n’est que la pointe de l’iceberg. De nombreux cas restent dans l’ombre. Les victimes se taisent souvent et ne reçoivent donc pas le soutien auquel elles ont droit, selon le communiqué. La lutte contre la traite des êtres humains nécessite donc une approche globale qui englobe la prévention, la protection des victimes, la poursuite des trafiquants et la coopération nationale et internationale.
Selon le communiqué, la traite des êtres humains est, avec le trafic de drogue et d’armes, l’une des activités illégales les plus lucratives pour le crime organisé. Sous le couvert d’entreprises légales, des membres du crime organisé participent à des appels d’offres, notamment dans le secteur de la construction. Ils proposaient des prix avantageux que les autres entreprises ne pouvaient pas offrir, créant ainsi une concurrence déloyale. Ces prix seraient notamment possibles grâce au recrutement de travailleurs migrants, exploités dans des conditions désastreuses et sans aucune assurance, ce qui entraînerait par conséquent des coûts moindres.
À partir du 2 octobre 2023 et jusqu’à début novembre, des conférences publiques, des formations, des expositions et d’autres événements seront organisés dans toute la Suisse. Des événements en ligne seront également organisés, par exemple une conférence intitulée “Child trafficking : Connect to protect”. Une formation sur le thème “Loverboys – Quand le prétendu grand amour se transforme en exploitation” se tiendra à Lucerne.