Selon les derniers chiffres du Comité d’aide au développement de l’OCDE, l’augmentation des dépenses de développement de la Suisse est notamment due aux coûts d’hébergement des réfugiés ukrainiens en Suisse, qui devraient être imputés aux dépenses de développement, précise le communiqué.
En 2023, ces dépenses s’élèveraient donc à 28% des dépenses suisses de développement. Ces fonds seraient certes utilisés pour la protection des personnes en Suisse, mais n’auraient aucun effet sur la politique de développement et ne contribueraient pas à la réduction de la pauvreté et des inégalités dans le Sud global, selon Alliance Sud.
Selon l’organisation, il faut davantage de solidarité avec les nombreuses personnes qui vivent dans l’extrême pauvreté et qui risquent de tomber dans l’oubli. La Suisse doit remplir l’objectif de l’ONU qu’elle a soutenu et consacrer 0,7% du revenu national brut au financement du développement.
Désormais, la reconstruction de l’Ukraine devrait également être financée par le budget de la coopération internationale. Selon le communiqué, l’Ukraine recevrait ainsi à partir de 2025 plus d’argent que tous les programmes bilatéraux de la DDC en Afrique subsaharienne réunis.
C’est un scandale, poursuit Alliance Sud. La communauté internationale ne comprend pas que la Suisse économise sur le dos des plus pauvres avec une dette publique de 16%.
