L’avenir a besoin de nourriture : les organisations caritatives appellent à agir contre la faim dans le monde.
5 mars 2025
Action de Carême, l’EPER et Être Partenaires lancent la campagne œcuménique « La faim bouffe l’avenir » et mettent l’accent sur la crise alimentaire mondiale croissante et ses causes.
La nouvelle campagne œcuménique de l’Action de carême, de l’EPER et de Être Partenaires démarre le mercredi des Cendres. Sous le slogan « La faim bouffe l’avenir », les trois organisations caritatives attirent l’attention sur les causes de la crise alimentaire mondiale et soulignent « que la faim et la malnutrition ne sont pas simplement une fatalité, mais le résultat d’un système alimentaire injuste ». Selon les derniers chiffres de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), environ 733 millions de personnes dans le monde souffraient de la faim en 2023, tandis que 2,8 milliards de personnes n’avaient pas les moyens de se nourrir sainement.
La campagne « La faim bouffe l’avenir » montre également que la faim dans le monde est en grande partie due aux injustices dans la production et la distribution de denrées alimentaires. «La faim est plus qu’un manque de calories», peut-on lire dans le communiqué. Ceux qui souffrent de la faim de manière permanente n’ont guère de perspectives d’éducation ou de sources de revenus sûres – la spirale de la pauvreté continue de tourner. Les enfants sont particulièrement touchés, la malnutrition pouvant affecter de manière irréversible leur développement physique et mental.
Les organisations caritatives soulignent également la « concentration du pouvoir entre les mains de quelques grandes entreprises », qui produisent souvent dans un but purement lucratif et vendent leurs produits là où le pouvoir d’achat est le plus élevé. Cela crée un déséquilibre dans les pays du Sud, où de nombreux petits agriculteurs cultivent des produits qu’ils ne peuvent pas se permettre d’acheter. Il en résulte une alimentation déséquilibrée et souvent insuffisante, bien que, selon les estimations, la production mondiale de calories soit largement supérieure aux besoins.
L’Action de carême, l’EPER et Être Partenaires soulignent toutefois que des changements positifs sont possibles. Au Sénégal, par exemple, des groupes de femmes fabriquent leur propre lait maternisé, améliorant ainsi les perspectives d’avenir des jeunes enfants. Au Cambodge, en revanche, des méthodes agroécologiques et des systèmes d’irrigation innovants permettent d’augmenter les rendements des récoltes. La campagne invite également les citoyens à participer en Allemagne : un calendrier numérique, des actions et des soirées cinéma incitent à remettre en question son propre comportement de consommation et à participer activement à la recherche de solutions. Car, comme le disent les trois organisations à l’unisson, « l’avenir a besoin de nourriture ».