Le Bundestag allemand décide de la manière dont l’aide au suicide doit être rendue possible et réglementée, indique le service de presse évangélique dans un communiqué. Il y a deux propositions de réglementation.
Un groupe met l’accent sur le droit à une mort autodéterminée et veut permettre l’administration de médicaments à effet létal après une consultation, selon la dépêche. Un autre groupe met plutôt l’accent sur la protection de la vie et fait d’une expertise psychiatrique ou psychothérapeutique, en plus d’une consultation, une condition préalable à la remise non punissable de tels produits.
Dans sa prise de position actuelle, l’Église protestante d’Allemagne ne prend parti pour aucune des deux propositions. Elle s’engage pour la protection de la vie et pour des réglementations juridiques qui servent cet objectif, peut-on lire dans la prise de position. De même, le Conseil de l’Eglise s’engage pour l’autodétermination de l’individu.
Il faut avant tout apporter des améliorations substantielles à la prévention du suicide ainsi qu’à la médecine et aux soins palliatifs, indique le communiqué. Le fait de se suicider ou d’aider autrui à le faire ne doit pas devenir une normalité sociale. Ni les personnes ni les institutions ne doivent être obligées de pratiquer l’assistance au suicide.
Dans le cas d’une décision de suicide assisté dans une situation limite, le respect de l’individu implique de permettre la mise en œuvre de cette décision dans le cadre du droit, de rencontrer cette personne sans préjugés et de l’accompagner sur le plan spirituel.
Selon la prise de position, les situations limites de la vie ne peuvent pas faire l’objet de réglementations qui les résolvent simplement et de manière satisfaisante pour tous. Il faut un environnement social stable, sans exclusion ni isolement et avec les meilleures offres de soutien possibles.