Les conditions dans certains centres d’asile fédéraux ne sont pas tenables pour l’aide aux réfugiés

2 Nov 2022

Les droits des personnes en fuite doivent être garantis, déclare l'Organisation suisse d'aide aux réfugiés dans le contexte de la situation actuelle dans certains centres fédéraux d'asile.

La situation dans les centres fédéraux d’asile est très tendue en raison du grand nombre de personnes ayant fui l’Ukraine et de l’augmentation des demandes d’asile au cours des deux derniers mois, indique l’Organisation suisse d’aide aux réfugiés dans un communiqué de presse.

Ainsi, les conditions dans certains centres fédéraux d’asile, notamment dans le nord-ouest de la Suisse et en Suisse romande, ne seraient pas tenables. On salue donc l’introduction des mesures d’urgence prévues pour de telles situations extraordinaires, qui devraient détendre la situation.

Sous le régime d’urgence, la procédure d’asile est décentralisée et certaines étapes sont accélérées. Il existe un risque que les droits des réfugiés en pâtissent. Selon l’OSAR, il existe des normes en faveur des réfugiés qui devraient également être respectées dans la situation exceptionnelle actuelle.

La protection des enfants doit notamment être garantie lors de l’hébergement, de l’encadrement et de la procédure d’asile : les enfants et les jeunes non accompagnés doivent avoir accès à une personne de confiance et être hébergés séparément des adultes.

Les procédures d’asile devraient se dérouler correctement, même avec les mesures d’urgence, et les garanties de procédure, comme l’accès à la protection juridique et le droit d’être entendu, devraient être respectées.

La procédure d’asile est de toute façon déjà fortement accélérée et cadencée. En raison de la situation actuelle, le service de protection juridique est pleinement sollicité. Afin qu’il puisse assumer efficacement la responsabilité qui lui est confiée, il faudrait également prévoir suffisamment de temps pour les différentes étapes de la procédure dans le régime d’urgence, selon le communiqué. Une erreur d’appréciation pourrait avoir de graves conséquences pour les personnes en fuite et entraînerait une augmentation des recours.