Le faible taux de chômage et la pénurie sensible de main-d’œuvre ont de fortes répercussions sur les travailleurs et travailleuses, indique l’association des travailleurs et travailleuses Travail Suisse dans un communiqué sur l’enquête actuelle “Baromètre Condition de travail”.
Plus de la moitié des travailleurs et travailleuses ne s’inquiètent pas du tout pour leur emploi, un nombre qui n’a jamais été aussi élevé et plus de 10 points de pourcentage de plus qu’en 2019. Cependant, et malgré un taux de chômage bas record, le nombre de personnes sans emploi qui n’apparaissent plus dans les statistiques du chômage reste très élevé, selon l’association.
Une explication serait le manque de soutien dans les efforts de formation continue. Malgré la pénurie de main-d’œuvre qualifiée, la formation professionnelle continue des travailleurs n’est pas suffisamment soutenue. Selon le communiqué, 45,4 pour cent des salariés ne reçoivent pas ou pas suffisamment de soutien de la part de leur employeur.
Le stress s’est manifesté ces dernières années comme le plus grand problème du monde du travail, poursuit le communiqué. Pour plus de 60 pour cent des travailleurs, le travail régulier pendant le temps libre fait partie de la réalité du travail, près de la moitié des travailleurs effectuent souvent ou très souvent des heures supplémentaires et près d’un travailleur sur trois travaille plus que le taux d’occupation souhaité.
Il en résulte un niveau d’épuisement élevé chez les travailleurs. Seuls 12 pour cent ne sont jamais épuisés émotionnellement à la fin de leur journée de travail, pour 41,3 pour cent, c’est souvent ou très souvent le cas. Et plus d’une personne sur trois serait souvent ou très souvent trop épuisée pour s’occuper de ses affaires personnelles ou familiales. Cette proportion n’aurait cessé d’augmenter ces dernières années et se trouverait à un niveau record en 2023. En conséquence, les problèmes psychiques seraient pour la première fois la principale raison d’une nouvelle rente AI.
Il s’avère en outre que l’analyse des salaires relative à la loi révisée sur l’égalité n’est souvent pas communiquée dans l’entreprise ou pas de manière judicieuse. Selon le communiqué, deux tiers des salariés indiquent qu’ils ne sont pas au courant des résultats de l’analyse des salaires. Une proportion croissante d’employés considère que l’égalité salariale n’est pas respectée dans leur entreprise.