Nouvelle prise de position pour des moyens d’existence dignes pour tous

12 Juil 2023

La Suisse dispose d'un système de sécurité sociale bien développé, selon Caritas Suisse. Mais celui-ci présente de sérieuses lacunes. Une nouvelle prise de position doit montrer comment garantir une sécurité d'existence digne.

L’indemnité de chômage est loin de couvrir les besoins vitaux dans tous les cas, explique Caritas Suisse dans un communiqué de presse. 80 pour cent de l’ancien revenu ne suffisent pas pour vivre, si quelqu’un a travaillé auparavant dans un emploi à bas salaire ou à temps partiel, par exemple pour pouvoir s’occuper d’enfants ou de proches malades.

Environ dix pour cent de tous les actifs travaillent en outre dans des formes d’emploi dites atypiques, comme le travail sur appel, poursuit le communiqué. Ces personnes ne sont pas suffisamment protégées contre la perte de revenu et en matière de prévoyance vieillesse. Un autre point faible concerne les indépendants à bas revenus. Souvent, ils ne sont pas assurés contre la maladie et les accidents, parce que cela n’est pas obligatoire et que les primes sont très élevées.

Lorsque les prestations des assurances sociales font défaut, sont insuffisantes ou, comme pour l’assurance chômage, expirent au bout d’un certain temps, les personnes concernées n’ont généralement d’autre choix que de s’adresser aux services sociaux. Selon Caritas, le montant de l’aide sociale est toutefois trop bas pour couvrir les besoins vitaux minimaux sur une longue période. De plus, beaucoup de personnes concernées renoncent à l’aide sociale parce qu’elles ont honte ou parce qu’elles craignent de perdre leur droit de séjour.

Selon le communiqué, il est insensé que la sécurité matérielle en Suisse varie en fonction du motif d’assistance ou du statut de séjour. Il serait plus efficace d’introduire une garantie d’existence digne et suffisante pour toutes les personnes, indépendamment de leur situation problématique.

Caritas Suisse propose des prestations complémentaires pour tous ceux dont les revenus ne suffisent pas à subvenir à leurs besoins. Les prestations complémentaires actuelles de l’AVS et de l’AI, mais aussi les prestations complémentaires pour les familles des cantons de Vaud, Genève, Soleure et du Tessin en seraient le modèle. Dans ce contexte, une seule institution devrait offrir non seulement les prestations financières, mais aussi le conseil et l’accompagnement.