Notre société n’est pas encore inclusive à bien des égards – mais les droits des personnes handicapées sont des droits humains, a déclaré Inclusion Handicap dans un communiqué de presse. C’est pourquoi un large réseau interpartis de personnes handicapées, de la société civile, d’organisations spécialisées et d’associations a lancé l’initiative pour l’inclusion.
Selon le communiqué, il n’existe pratiquement aucun domaine dans lequel les personnes handicapées ne sont pas confrontées à des inégalités. Et ce, bien que la Constitution fédérale interdise expressément depuis l’an 2000 toute discrimination fondée sur un handicap.
L’éventail des obstacles et des discriminations est large : les personnes handicapées doivent souvent vivre dans un foyer. Ou bien, bien qu’elles souhaitent travailler, elles n’obtiennent pas d’emploi. L’accès aux transports publics, à une formation, à un cabinet médical ou à un restaurant est difficile, voire impossible, parce que les adaptations architecturales ou techniques nécessaires ne sont pas réalisées. Les personnes handicapées sont également limitées dans l’exercice de leurs droits politiques.
Les personnes handicapées veulent ce qui va de soi pour de nombreuses personnes non handicapées : pouvoir décider où et avec qui elles vivent, se former et se perfectionner, travailler ou encore utiliser les transports publics de manière autonome, poursuit le communiqué. L’initiative pour l’inclusion revendique l’égalité de droit et de fait pour les personnes handicapées. Elles devraient pouvoir participer à la vie sociale de manière autonome et sur un pied d’égalité. Cela implique la mise en place de mesures de soutien en cas de besoin, que ce soit sous forme d’assistance, de moyens auxiliaires ou d’autres mesures d’adaptation.
Les domaines de vie couverts aujourd’hui par la contribution d’assistance sont trop restreints. Ainsi, le système actuel ne permet pas à une personne ayant des difficultés d’élocution de bénéficier de l’assistance verbale nécessaire pour exercer son travail. De même, le système actuel ne prévoit pas qu’une personne sourde qui souhaite s’engager en politique ait toujours un(e) interprète en langue des signes à ses côtés.