Dans son dernier rapport, l’Organisation météorologique mondiale (OMM) a confirmé que 2024 a été l’année la plus chaude jamais enregistrée. La température moyenne mondiale a dépassé de 1,55 °C le niveau préindustriel (1850-1900), dépassant pour la première fois le seuil critique de 1,5 °C, a indiqué l’organisation dans un communiqué de presse.
Cette augmentation de la température a entraîné une série d’événements météorologiques extrêmes dans le monde entier. Plus de 150 événements climatiques extrêmes sans précédent ont été enregistrés, notamment des vagues de chaleur au Japon, qui ont touché des centaines de milliers de personnes souffrant de coups de chaleur, et des températures avoisinant les 50 °C en Australie, en Iran et au Mali. Des précipitations record ont provoqué des inondations en Italie, au Sénégal, au Pakistan et au Brésil, tandis que l’ouragan Hélène en Floride et le super typhon Yagi au Vietnam ont causé des dégâts considérables.
La concentration de dioxyde de carbone a atteint 420 ppm, son plus haut niveau depuis 800 000 ans. Cette augmentation, combinée à un fort épisode El Niño, a contribué de manière significative à la chaleur record, selon le communiqué. Les océans ont continué à se réchauffer, le niveau de la mer a augmenté et les masses de glace dans l’Arctique et l’Antarctique ont atteint des niveaux historiquement bas.
Selon le communiqué, ces évolutions ont eu des conséquences socio-économiques considérables. Les phénomènes météorologiques extrêmes ont entraîné le plus grand nombre de nouvelles expulsions liées au climat depuis 16 ans, exacerbé les crises alimentaires et causé des pertes économiques massives. L’OMM souligne la nécessité de renforcer les systèmes d’alerte précoce et les services climatiques afin d’accroître la résilience de la société face aux conditions météorologiques extrêmes.
Le secrétaire général des Nations unies, António Guterres, a appelé les chefs d’État et de gouvernement à tirer parti des avantages des énergies renouvelables, plus propres et moins coûteuses, et à élaborer de nouveaux plans nationaux en faveur du climat. La secrétaire générale de l’OMM, Celeste Saulo, a souligné que chaque dixième de degré de réchauffement compte et augmente les risques pour la vie, l’économie et la planète.
Le rapport sert de signal d’alarme à la communauté internationale pour qu’elle intensifie ses efforts en matière de réduction des émissions et atteigne les objectifs de l’accord de Paris, selon le communiqué. L’OMM souligne l’urgence de mesures coordonnées pour prévenir les pires effets du changement climatique.