Rapport de l’OMM : 2024 est l’année la plus chaude, les extrêmes climatiques augmentent dans le monde entier

21 Mar 2025

L'Organisation météorologique mondiale tire la sonnette d'alarme : 2024 a été l'année la plus chaude à ce jour, avec des conséquences pour l'homme, la nature et l'économie. Le réchauffement climatique se poursuit sans relâche, selon l'OMM.

Dans son dernier rapport sur l’état du climat mondial, l’Organisation météorologique mondiale (OMM) confirme que l’année 2024 a été la plus chaude jamais enregistrée. La température moyenne mondiale était donc de 1,55 °C supérieure au niveau préindustriel (1850-1900) – un record alarmant qui, selon l’OMM, « augmente considérablement les risques pour nos vies, notre économie et notre planète », comme le souligne la secrétaire générale Celeste Saulo.

Selon le communiqué, les causes de cette hausse des températures résident dans l’augmentation continue des émissions de gaz à effet de serre, accentuée par le phénomène El Niño et d’autres facteurs climatiques. Selon le rapport, les concentrations de dioxyde de carbone, de méthane et de protoxyde d’azote ont atteint leur plus haut niveau depuis 800 000 ans. Dans le même temps, les températures des océans ont continué d’augmenter, le niveau de la mer s’est élevé et la banquise arctique et antarctique s’est considérablement réduite. Les glaciers ont également enregistré la plus forte perte de masse en trois ans.

Selon l’organisation, les conséquences pour l’homme et l’environnement sont graves. Les phénomènes météorologiques extrêmes tels que les vagues de chaleur, les inondations, les sécheresses et les tempêtes tropicales ont causé des dommages considérables et ont conduit en 2024 au plus grand nombre de déplacements liés au climat enregistrés depuis 16 ans. En outre, les crises alimentaires mondiales se sont aggravées.

Le secrétaire général de l’ONU, António Guterres, a appelé la communauté internationale à agir rapidement. Le rapport montre des évolutions inquiétantes, mais il est «encore possible de limiter le réchauffement à long terme à 1,5 degré Celsius». Pour cela, il faut de nouveaux plans nationaux pour le climat et un développement rapide des énergies renouvelables.

L’OMM appelle la communauté internationale à développer massivement les systèmes d’alerte précoce et les services climatiques. Actuellement, seule la moitié environ des pays disposent de systèmes d’alerte précoce suffisants, ce qui doit changer de toute urgence. Les investissements dans les services climatiques, hydrologiques et météorologiques sont essentiels pour accroître la résilience des sociétés face aux risques climatiques.

Le rapport se base sur les données des services météorologiques nationaux, des partenaires de l’ONU et des équipes d’experts internationaux. Il a été publié en amont de la Journée mondiale de la météorologie, le 23 mars.