Selon cette étude, les vagues de chaleur ont été la cause climatique la plus fréquente d’interruption de la scolarité. Rien qu’en avril 2024, plus de 118 millions d’élèves ont été touchés. Au Bangladesh et aux Philippines, des fermetures d’écoles à grande échelle ont eu lieu, tandis qu’au Cambodge, les cours ont été raccourcis de deux heures. En mai, les températures ont atteint 47 degrés Celsius dans certaines régions d’Asie du Sud, exposant les enfants à un risque accru de coup de chaleur, selon les données du rapport.
Les enfants sont particulièrement vulnérables aux effets des crises liées aux conditions météorologiques, poursuit le rapport. Les corps des enfants s’échauffent plus rapidement, transpirent moins efficacement et se refroidissent plus lentement que ceux des adultes.
Selon le communiqué, le mois de septembre – début de l’année scolaire dans de nombreux pays – a connu le plus grand nombre d’interruptions. Ainsi, au moins 16 pays auraient suspendu les cours durant cette phase décisive en raison de phénomènes météorologiques extrêmes.
Dans le monde entier, les systèmes éducatifs ne parviennent déjà pas à répondre aux besoins de millions d’enfants. Les salles de classe surchargées, la pénurie d’enseignants et l’insuffisance des infrastructures seraient encore aggravées par les risques climatiques.
En outre, la hausse des températures, les tempêtes ou les inondations pourraient contribuer à endommager l’équipement des écoles et à créer des conditions d’apprentissage dangereuses. La concentration et la santé mentale et physique des enfants s’en trouveraient de plus en plus affectées.
Dans les contextes fragiles en particulier, les fermetures prolongées d’écoles rendent le retour en classe plus improbable et augmentent le risque de mariage et de travail des enfants, selon le rapport de l’Unicef. Les filles sont souvent touchées de manière disproportionnée, car elles risquent davantage d’abandonner l’école et d’être exposées à la violence liée au genre.
Selon le rapport, les écoles et les systèmes éducatifs sont en grande partie insuffisamment préparés à protéger les enfants contre les effets du changement climatique. Cela s’explique notamment par le fait que les investissements dans le secteur de l’éducation pour l’adaptation aux dangers climatiques restent étonnamment faibles, indique le rapport. En outre, il n’existe pas de données globales complètes sur les interruptions de scolarité dues à des événements climatiques.