Un tiers des Ukrainiens et Ukrainiennes sont des réfugiés ou des personnes déplacées à l’intérieur du pays

27 Fév 2023

De nouvelles enquêtes du UNHCR montrent que c'est surtout l'insécurité due à la guerre qui dissuade les Ukrainiens et les Ukrainiennes de rentrer chez eux, selon l'agence des Nations unies pour les réfugiés.

Un an après l’invasion russe en Ukraine, plus de 13 millions de personnes sont toujours déplacées, indique le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) dans un communiqué de presse. Au total, il s’agirait de près de huit millions de réfugiés dans toute l’Europe et d’environ cinq millions de personnes déplacées à l’intérieur de l’Ukraine. Leurs perspectives d’un retour rapide seraient assombries par la poursuite des hostilités, l’insécurité et la destruction dans leurs régions d’origine.

La grande majorité des réfugiés et des personnes déplacées à l’intérieur de l’Ukraine – environ 77 pour cent et 79 pour cent respectivement – souhaitent rentrer un jour chez eux, mais seuls 12 pour cent des réfugiés et des personnes déplacées à l’intérieur de l’Ukraine prévoient de le faire au cours des trois prochains mois, indique le communiqué. Les principaux obstacles qui empêchent les réfugiés de rentrer chez eux sont les préoccupations sécuritaires liées à la guerre dans leur région d’origine.

D’autres préoccupations concernent l’accès et la disponibilité des services de base – y compris l’électricité, l’eau et les soins de santé, les opportunités d’emploi et un logement décent, qui ont été gravement affectés par la guerre. Les personnes déplacées à l’intérieur de leur propre pays ont également évoqué des problèmes de sécurité liés à la guerre, suivis par l’accès à un logement adéquat pour un retour durable et digne.

Les réfugiés qui ont exprimé leur intention de rentrer dans les trois prochains mois sont principalement des réfugiés âgés, des personnes séparées des membres de leur famille vivant en Ukraine ou des réfugiés qui luttent pour s’intégrer dans les pays d’accueil. Les résultats indiquaient également que les perspectives d’inclusion socio-économique pourraient être plus difficiles pour les réfugiés ayant des besoins particuliers ou des vulnérabilités. Cela pourrait influencer l’intention de retour. Environ 18 pour cent des réfugiés interrogés sont encore indécis quant à leur retour, indique le communiqué.

Malgré les défis posés par l’exil, certaines améliorations importantes ont été observées, a-t-il ajouté. Parmi les réfugiés qui ont participé à la fois à la deuxième et à la dernière enquête, 45 pour cent vivaient désormais dans un appartement en location, contre 27 pour cent lors de la dernière enquête, selon le HCR. Le nombre de ceux qui perçoivent un revenu du travail a également augmenté, passant de 37 pour cent à 46 pour cent.

Dans le même groupe, la part de ceux qui dépendent de prestations sociales ou d’une aide en espèces a certes diminué de 57 pour cent à 50 pour cent, selon le communiqué, mais une partie importante reste au chômage. Beaucoup d’autres ont trouvé un emploi peu qualifié, mais pour la majorité, le revenu ne suffit pas à couvrir leurs besoins les plus élémentaires.