Les victimes de la traite des êtres humains n’obtiennent que rarement un permis de séjour en Suisse, même si elles ont été identifiées comme telles, indique la Plateforme suisse contre la traite des êtres humains dans un communiqué.
Et lorsque c’est le cas, il existe de grandes différences entre les cantons, ajoute-t-elle. Cela empêche les victimes d’avoir accès à une protection et un soutien adéquats et entrave leur coopération avec les autorités dans le cadre d’éventuelles procédures pénales.
Selon le groupe d’experts sur la traite des êtres humains du Conseil de l’Europe, les autorités devraient garantir des permis de séjour aux victimes de la traite des êtres humains pendant la procédure pénale et sur la base de leur situation personnelle, poursuit le communiqué.
Dans le domaine de l’asile, la Suisse ne fait guère usage de son droit d’auto-entrée en matière pour les victimes de la traite des êtres humains qui se trouvent dans une procédure Dublin. Elle viole ainsi les droits des victimes.
La loi suisse sur l’aide aux victimes ne prévoit pas l’accès à la protection et au soutien pour les personnes qui ont été victimes de la traite des êtres humains à l’étranger, poursuit le rapport. Même si elles sont identifiées comme telles, les victimes sont livrées à elles-mêmes pour surmonter les traumatismes liés à la traite et n’ont aucune protection contre le risque de re-trafic.