Le taux de ce que l’on appelle la privation matérielle et sociale est une évolution du taux de privation matérielle publié jusqu’à présent, explique l’office fédéral dans un communiqué. Ce taux décrit la proportion de personnes qui doivent renoncer à des biens, services et activités sociales importants pour des raisons financières.
En Suisse, avec 5,2 pour cent en 2021, il était nettement inférieur à la moyenne européenne de 11,9 pour cent, précise l’office fédéral. Parmi les pays voisins, seule l’Autriche présentait un taux inférieur avec 4,4 pour cent. En revanche, il était nettement plus élevé en Allemagne (9 %), en Italie (11,3 %) et en France (11,4 %). C’est en Roumanie que le taux de privation matérielle et sociale était le plus élevé (34,5 %) et en Suède qu’il était le plus faible (3,5 %).
Selon le communiqué, le type de privation le plus fréquent en Suisse était, comme jusqu’à présent, l’impossibilité de régler en un mois des dépenses imprévues de 2500 francs. Près d’un cinquième de la population vivait dans un ménage qui n’était pas en mesure de le faire.
D’autres domaines sont désormais pris en compte, qui permettent de tirer des conclusions sur les possibilités de participation sociale. Ainsi, 7,9 % de la population ont dû renoncer à des activités de loisirs régulières et payantes pour des raisons financières, 3,5 % n’ont pas pu s’acheter de nouveaux vêtements de temps en temps et 3,0 % n’ont pas pu se permettre de rencontrer des amis ou de la famille au moins une fois par mois pour manger ou boire un verre.
En 2021, selon l’office fédéral, 8,7 pour cent de la population, soit environ 745 000 personnes en Suisse, étaient pauvres en termes de revenus. Le taux de pauvreté était donc presque aussi élevé qu’avant la pandémie de Covid 19, précise le communiqué. Comme les années précédentes, les personnes étrangères, les personnes vivant seules, les personnes vivant dans des ménages monoparentaux, les personnes sans formation post-obligatoire et les personnes vivant dans des ménages ne participant pas au marché du travail sont donc particulièrement touchées par la pauvreté monétaire.