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C’est ainsi que je veux vivre, c’est ainsi que je veux mourir

Nov 19, 2020 | Actualités - Featured, Corona, Personnes âgées, Santé, accès aux soins, Soins palliatifs

La demande pour les directives anticipées a augmenté avec la crise du coronavirus. En ce moment, les personnes âgées ont particulièrement besoin de parler de leurs souhaits. Dans les directives anticipées, il leur est possible d’exprimer leur volonté pour qu’elle soit prise en compte au cas où elles ne seraient plus en mesure de le faire. 

 Des questions fondamentales ont gagné en importance avec le coronavirus : si je suis atteinte ou atteint d’une forme grave du Covid-19, comment voudrais-je qu’on me soigne ? Est-ce que je veux être hospitalisé dans un service de soins intensifs ? Est-ce que suis d’accord d’être intubée ou intubé ? Est-ce que je veux rester chez moi ou dans mon EMS et bénéficier de soins palliatifs de qualité ?

Penser à sa propre mort n’est pas très agréable. Mais c’est nécessaire et raisonnable. Surtout pour les proches. Si une personne n’est plus en mesure de formuler ses souhaits, ce sont les proches qui doivent prendre ces décisions pour elle. C’est plus facile si l’on en a discuté auparavant et qu’on a précisé ses volontés par écrit.

Les directives anticipées permettent la clarté
Les directives anticipées permettent de mettre sur le papier sa volonté pour qu’elle soit prise en compte le jour où ne serait plus en mesure de l’exprimer. Il est toutefois préférable, nous dit Caritas, de ne pas précipiter le processus de découverte de ce que l’on souhaite vraiment pour soi. Ce sont par des discussions avec la famille, les amis et le médecin de famille que l’on pourra déterminer ce qui nous convient le mieux. Si des directives anticipées existent déjà, on peut les compléter par une mention prenant en compte le Covid-19. Quelqu’un qui sait qu’elle ou il souhaite qu’on pratique tous les traitements médicalement utiles à la guérison n’a pas vraiment besoin de signer des directives anticipées.

Si une personne ne souhaite pas être intubée, il lui suffit d’ajouter la phrase suivante dans les directives anticipées : «  Si je devais tomber dans un état d’incapacité de mon jugement, à la suite d’une maladie infectieuse grave, par exemple le Covid-19, une septicémie ou autre, et si ma survie ne peut être garantie que par la respiration artificielle, je demande à l’équipe soignante qui me traite de s’abstenir d’une telle intervention. Dans une telle situation, je souhaite plutôt bénéficier de soins palliatifs efficaces, qui me permettent de mourir dans la dignité, sans anxiété, sans détresse respiratoire et sans douleur. Je préfère pouvoir mourir chez moi, si possible. » Cette suggestion vient d’Andreas U. Gerber, professeur émérite, spécialiste en médecine interne et en infectiologie et membre de l’Académie suisse des sciences médicales (ASSM).

Chercher le dialogue
Quels que soient vos souhaits personnels, il est important de parler à votre entourage et au médecin. Il est crucial de pouvoir discuter de ses propres valeurs et souhaits et de parler de l’existence des directives anticipées. Ces dernières sont juridiquement contraignantes à partir du moment où elles sont signées. Il est recommandé de renouveler cette signature tous les deux ans. Cela confirme qu’elles correspondent toujours à la volonté de la personne signataire.

Consultation téléphonique
Les directives anticipées font partie du dossier de prévoyance de Caritas qui comprend également les dispositions de fin de vie, un mandat pour cause d’inaptitude, des instructions pour régler ses dernières volontés et un guide pour rédiger son testament. Ces documents sont pensés pour composer une bonne prévoyance. Caritas propose également une consultation téléphonique au numéro 0848 419 419.

Les personnes atteintes d’une maladie chronique ou en phase terminale pourraient avoir besoin d’un soutien professionnel supplémentaire adapté à leurs besoins et, peut-être, de directives préalables plus détaillées. La Ligue suisse contre le cancer dispose, par exemple, de documents plus spécifiques.

 

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«  Directives anticipées  »
de Caritas