Covid-19 a mis à mal les droits des enfants

6 Sep 2023

Une prise de position analyse les lacunes mises en évidence par Covid-19 en matière de respect de la Convention des droits de l'enfant. Les différences d'apprentissage doivent être surmontées et l'état psychique des enfants doit être observé, selon les revendications.

Unicef Suisse, en collaboration avec Pro Juventute et d’autres organisations, a publié une prise de position sur la situation des droits de l’enfant, expliquent les organisations dans un communiqué de presse. Cette prise de position formule des exigences concrètes afin de combler les lacunes dans le respect de la Convention des Nations Unies relative aux droits de l’enfant, qui sont devenues évidentes en Suisse, notamment suite à la pandémie de Covid-19.

Le document se base sur la collaboration de différentes organisations d’enfants et de jeunes pendant la pandémie Corona. Concrètement, le document fait référence à plusieurs droits de l’enfant, poursuit le communiqué. Afin de mettre en œuvre ces droits de manière adéquate pour les enfants, des mesures concrètes sont nécessaires. Il s’agit notamment d’élaborer des concepts pour surmonter les différences d’apprentissage dues à la fermeture de l’école ou à l’enseignement à distance, de maintenir des offres de loisirs et de détente qui offrent des contacts avec des jeunes du même âge et des possibilités de repos, et d’introduire un monitoring national et une collecte de données sur l’état psychique des enfants et des jeunes.

En outre, une communication de crise axée sur les enfants et les jeunes et utilisant un langage approprié est nécessaire, de même que l’élaboration participative de mesures et de messages clés avec les enfants et les jeunes et la prise en compte de leurs préoccupations ; la reconnaissance des différences chez les enfants, c’est-à-dire que les enfants et les jeunes ne doivent pas être considérés comme un groupe homogène, ainsi que la promotion de mesures de compensation pour les groupes d’enfants vulnérables afin de garantir l’égalité des chances.

Selon le communiqué, le document de position sert d’aide aux autorités pour prendre en compte les perspectives des droits de l’enfant dans la lutte contre la pandémie, en fournissant des informations et des bases de décision. En outre, le document adresse des exigences concrètes aux décideurs, notamment aux autorités fédérales et aux conférences intercantonales. Ceux-ci devraient accorder plus d’importance aux droits de l’enfant lors de futures pandémies et les prendre en compte lors du traitement des conséquences de la pandémie.

Les droits et les besoins des enfants et des jeunes doivent également être davantage pris en compte dans les futures pandémies au niveau national et dès le début, notamment en ce qui concerne les conséquences de certaines mesures sur le bien-être psychique et social ainsi que sur l’égalité des chances, selon les organisations.

Il s’agit également de veiller à ce que les intérêts et les perspectives des enfants et des jeunes ne soient pas instrumentalisés au profit d’intérêts particuliers, comme cela a été partiellement le cas lors de la pandémie du Covid-19 par des voix critiques à l’égard des mesures. Enfin, il est indispensable d’étudier les conséquences à long terme des mesures de protection de la santé et, si nécessaire, de prendre des mesures pour compenser les inconvénients qui en résultent.