C’est ce qu’a montré une enquête menée auprès de 33 villes, indique l’Initiative des villes pour la politique sociale dans un communiqué de presse. Pour ce faire, la Haute école spécialisée bernoise a interrogé les services sociaux des villes sur les mesures de formation dans l’aide sociale. Selon le communiqué, tous les services sociaux conviennent des objectifs de formation lorsque leurs clientes et clients présentent des lacunes éducationnelles.

Des mesures de formation à bas seuil, comme des cours de langue, sont donc très souvent proposées. La formation professionnelle des adolescents et des jeunes adultes est également une priorité. En revanche, les services sociaux ont constaté des obstacles importants dans la formation professionnelle initiale des adultes. Les obstacles sont par exemple les lacunes dans le système de bourses et donc le manque de financement, les obstacles liés au droit des étrangers, le principe de la sortie rapide de l’aide sociale et le manque de ressources dans les services sociaux.

L’analyse annuelle de la statistique de l’aide sociale de 14 villes montre que le nombre de cas d’aide sociale est resté stable en 2021 par rapport à l’année précédente, poursuit le communiqué. Le nombre de nouvelles admissions a notamment diminué : il y a eu environ 7% de nouveaux cas d’aide sociale de moins que la moyenne des trois années précédentes. Le taux d’aide sociale est également resté stable ou a baissé dans 11 des 14 villes. Le taux d’aide sociale mesure le rapport entre le nombre de bénéficiaires de l’aide sociale et la population totale. La pandémie de Corona n’a donc pas entraîné jusqu’à présent d’augmentation du recours à l’aide sociale, selon le communiqué. Tant les prestations de soutien de la Confédération que la reprise rapide du marché du travail y auraient contribué.

Les villes et leur évolution en matière d’aide sociale diffèrent considérablement les unes des autres, poursuit le communiqué, car le risque de pauvreté dépend notamment de la structure économique, de la composition de la population et de la disponibilité de prestations sociales en amont de l’aide sociale, comme l’aide au logement, les bourses d’études ou le soutien familial.