Le texte final de la conférence climatique COP28 à Dubaï demande pour la première fois aux Etats, outre le développement des énergies renouvelables, de contribuer à l’abandon des énergies fossiles dans les systèmes énergétiques. C’est un petit pas dans la bonne direction, mais rien de plus, a déclaré l’Entraide Protestante Suisse EPER dans un communiqué de presse.
Malheureusement, le texte de la décision est loin de répondre à l’urgence de la crise climatique, ajoute le communiqué. Les personnes les plus pauvres, qui souffrent déjà de la crise, devraient continuer à attendre une protection climatique ambitieuse.
La grande faiblesse de la décision de la conférence réside dans l’absence d’amélioration du financement pour le Sud mondial, afin que le changement équitable puisse être poursuivi à l’échelle mondiale. Le défi est d’autant plus grand pour la prochaine conférence, qui aura lieu en novembre 2024 en Azerbaïdjan, ajoute le communiqué.
Le manque de financement est le plus grand obstacle pour les États du Sud à mettre en place un changement équitable et la plus grande injustice pour les personnes les plus pauvres, qui sont les plus touchées par la crise climatique, mais qui n’en sont aucunement responsables.
L’adoption du nouveau fonds pour les dommages et les pertes n’y change pas grand-chose, car il reste beaucoup trop peu contraignant pour les Etats responsables de la pollution de contribuer à ce fonds. Selon l’EPER, la Suisse est presque le seul pays industrialisé à ne pas avoir encore versé un centime au fonds.
Les résultats de la conférence sont également insuffisants dans le domaine de l’adaptation aux effets du réchauffement climatique. Pour que les pays les plus pauvres et les plus vulnérables puissent s’adapter aux conséquences négatives du réchauffement climatique, le financement de l’adaptation par les pays industrialisés doit être doublé et le fonds d’adaptation doit être renforcé, indique le communiqué.
Le financement de l’adaptation doit provenir de fonds publics et être basé sur des subventions et non sur des prêts, a-t-il ajouté. Ces fonds devraient s’ajouter aux budgets de la coopération au développement des pays industrialisés.