Aux frontières extérieures de l’UE, on assiste depuis des mois à un nombre sans précédent de pushbacks, c’est-à-dire de refoulements illégaux, le plus souvent violents, sans que les personnes en fuite puissent déposer une demande d’asile, a déclaré la Diaconie Autriche dans un communiqué.
Ces violations de la dignité humaine ne sont pas dignes d’une Europe commune, a déclaré Maria Katharina Moser, directrice de la Diaconie Autriche, citée dans le communiqué. Selon elle, l’Europe ne doit pas se soustraire à sa responsabilité de contribuer de manière adéquate à la protection des réfugiés.
Il ne fait aucun doute que l’Union européenne devrait et doit contrôler ses frontières extérieures. Mais en même temps, il ne doit pas y avoir le moindre doute sur le fait que les personnes qui y demandent protection aient accès à une procédure d’asile équitable et conforme à l’État de droit en Europe.
Les Etats membres de l’UE doivent donc trouver une solution solidaire qui ne laisse pas toute la responsabilité aux pays situés aux frontières extérieures, poursuit le communiqué.
En outre, l’UE prévoit d’annuler les droits de l’homme au moyen d’un nouveau règlement, poursuit le communiqué. Ainsi, le Conseil des affaires intérieures et de la justice de l’Union européenne voterait pour que les Etats européens puissent à l’avenir déroger aux normes fondamentales du droit d’asile européen dans les situations dites d’instrumentalisation de la migration et de l’asile.
Cela signifie que les personnes se trouvant aux frontières extérieures de l’Europe pourraient alors être refoulées en toute légalité. Ce qui se fait déjà de manière illégale serait alors légitimé par l’UE. C’est insupportable, critique la diaconie à l’occasion de la journée des droits de l’homme du 10 décembre.
