La “Journée de la fin du poisson” n’a jamais été aussi précoce qu’en 2024

4 Mar 2024

Le "End of Fish Day" marque la date limite à partir de laquelle les gens ont épuisé leurs "réserves de poisson" pour le reste de l'année et sont entièrement dépendants des importations.

Le changement climatique, la navigation et la protection insuffisante des stocks de poissons accentuent la transformation de la mer du Nord et de la mer Baltique. Cela a des conséquences écologiques, sociales et économiques massives, explique Pain pour le Monde dans un communiqué de presse. Le taux d’auto-approvisionnement en poissons et fruits de mer diminue plus rapidement que la consommation.

Le 29 février est le “End of Fish Day”. A cette date, l’Allemagne aura mathématiquement épuisé ses propres réserves de poisson et sera dépendante des importations, avec des conséquences globales. Cette année encore, le End of Fish Day est plus précoce que jamais. Le taux d’auto-approvisionnement en produits de la pêche déterminé par l’Institut fédéral pour l’agriculture et l’alimentation était encore de 43 pour cent en 1980, il n’est plus que de 16 pour cent actuellement, selon Pain pour le Monde. Alors que la première End of Fish Day de 2019 a été fixée au 5 avril, elle aura lieu cinq semaines plus tôt en 2024.

La transformation des mers serait dévastatrice malgré tous les efforts de protection des mers et de gestion de la pêche. C’est en mer Baltique que les conséquences de cette tendance à la baisse ininterrompue sont les plus visibles. La pêche locale peut de moins en moins contribuer à un approvisionnement durable et régional en produits de la pêche. La consommation de poisson ne diminuant pas, l’Allemagne devient de plus en plus dépendante des importations et donc responsable de l’état des mers dans le monde et de la sécurité alimentaire mondiale.

Selon le communiqué, les stocks de poissons sont de plus en plus menacés dans tous les océans et mers. Selon l’Organisation mondiale de l’alimentation et de l’agriculture, la surpêche avait déjà atteint 35,4 pour cent au niveau mondial d’ici 2019, avec de graves conséquences pour les écosystèmes marins. Dans les eaux européennes, la part moyenne des stocks surexploités est encore plus élevée.

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