La question n’est pas seulement celle de la gestion des ressources, mais aussi celle du rapport fondamental au monde qu’adopte l’être humain, constate le Conseil de l’EERS dans un communiqué de presse. Au sein de la Création, tous les êtres devraient se percevoir comme des bénéficiaires, de sorte que personne ne puisse bénéficier d’un accès privilégié. Dans cette vision, tous les biens constituent un don qui revient à l’ensemble des créatures de manière équivalente.
Face à la menace aiguë que fait peser le changement climatique d’origine humaine sur la création, il faut un cadre juridique efficace qui aide à mettre en œuvre les objectifs de l’accord de Paris sur le climat, estime le Conseil. En conséquence, le Conseil EERS soutient les objectifs politiques de l’initiative sur les glaciers et du contre-projet indirect. Ils expriment une attitude de respect envers la nature.
La durabilité est indissociable de la justice, poursuit l’EERS. L’équité n’est pas seulement une question d’accès et de répartition des besoins humains, mais elle englobe tout ce qui vit. La durabilité doit devenir la caractéristique d’une culture au sens large. Tous les êtres dépendent de la nature pour leur existence.
Les opposants à la loi mettent en avant les coûts monétaires comme argument contre la loi sur la protection climatique. Ils craignent en outre le renoncement. Selon le Conseil de l’EERS, ces arguments ne sont pas suffisants. Ainsi, le mode de vie actuel privilégie unilatéralement la vie humaine et laisse de côté les besoins des générations futures.
Un développement durable ne présente pas une stratégie ou un objectif partiel parmi d’autres, mais ne peut réussir qu’en tant que concept global qui, outre la dimension écologique, intègre également les dimensions juridique, politique, économique et sociale sur un pied d’égalité.