Plus de 11 600 enfants et adolescents sont arrivés en Italie par la Méditerranée centrale entre janvier et mi-septembre 2023 sans leurs parents ou d’autres personnes responsables, indique l’Unicef Suisse dans un communiqué. Le nombre a ainsi augmenté de 60 pour cent par rapport à la même période de l’année précédente, a-t-il ajouté. Entre janvier et mi-septembre 2022, environ 7 200 enfants et adolescents non accompagnés ou séparés de leurs parents ont ainsi entrepris la dangereuse traversée.
Entre juin et août 2023, au moins 990 personnes, dont des enfants, sont mortes ou portées disparues en tentant de traverser la Méditerranée centrale, poursuit le communiqué. Ce chiffre a triplé par rapport à la même période de l’année précédente. Au cours de l’été 2022, au moins 334 personnes ont perdu la vie. Dans de nombreux naufrages, il n’y a pas de survivants ou ils ne sont pas enregistrés. Le nombre réel de personnes décédées est donc probablement bien plus élevé.
Selon Unicef Suisse, les enfants et les jeunes qui parviennent à gagner l’Europe sont d’abord conduits dans des hotspots, puis dans des centres d’accueil. Il s’agit souvent d’hébergements fermés. En Italie, plus de 21 700 enfants et adolescents non accompagnés se trouvent actuellement dans ces institutions, contre 17 700 il y a un an.
Conformément aux obligations découlant du droit international et de la Convention des Nations unies relative aux droits de l’enfant, l’UNICEF appelle les gouvernements à créer des voies sûres et régulières de fuite et de migration et à veiller à ce que les enfants ne soient pas retenus dans des centres fermés. Afin d’aider et de protéger de manière plus ciblée les enfants en fuite, il faudrait renforcer les systèmes nationaux de protection de l’enfance, améliorer la coordination des opérations de recherche et de sauvetage et garantir un débarquement en temps voulu dans des lieux sûrs.
Le débat actuel entre le Parlement européen et les États membres de l’UE sur la politique de migration et d’asile offre une opportunité de réaffirmer et de maintenir les grands principes de protection des enfants et de développer des mesures politiques qui s’attaquent aux nombreuses violations des droits des enfants dans les pays d’origine, de transit et d’arrivée, a déclaré l’Unicef.